Tout savoir sur les gilets de sauvetage
Réglementation
Les gilets sont définis en fonction de leur flottabilité. La norme CE donne une valeur de flottabilité type (pour un porteur de 70 kg) exprimée en Newton (1 N = 0,1 Kg). Trois familles sont proposées en plaisance : les gilets d’une flottabilité de 50 N, 100 N et 150 N.
La réglementation impose pour une navigation à moins de 2 miles d’un abri un équipement individuel (gilet de sauvetage ou brassière) 50 Newton. Il s'agit par exemple des gilets spécial dériveur. Considérés comme une aide à la flottabilité, ils assurent le maintien des voies respiratoires hors de l’eau pour un porteur conscient sachant nager. Ces gilets de sauvetage n’assurent pas le retournement et sont interdits aux enfants de moins de 30 kg. Ils sont recommandés pour un usage en bord de mer sur les petites embarcations type voile légère.
Pour une navigation entre 2 et 6 miles, la réglementation impose des gilets de sauvetage 100 Newton en mousse ou gonflable. Ces gilets à flottabilité assurent le retournement et permettent à une personne inconsciente d’avoir la tête hors de l’eau. Ils peuvent être utilisés pour toutes les catégories de navigation. Entre deux et six miles d’un abri, les harnais et les longes ne sont pas obligatoires.
Au-delà de 6 miles, les gilets de sauvetage 150 Newton ou un gilet gonflable de sauvetage 150 Newton sont exigés depuis le 1er janvier 2010 (Article 3.12 Division 240). Ils assurent le retournement et permettent à une personne inconsciente portant des vêtements d’avoir la tête hors de l’eau. C'est le type de matériel que l'on achète pour soi et qui vous suit lors de déplacements sur différents bateaux.
Essayer un gilet gonflable, c'est l'adopter !
Le gilet de sauvetage gonflable se règle grâce à des sangles afin de s'adapter parfaitement à votre morphologie.
Jean-Benoît - AD Ste Maxime
Une bonne utilisation
Un gilet gonflable doit toujours se porter par-dessus les vêtements, pour éviter tous risques d’étouffement au moment du gonflage. Pensez-y quand vous vous couvrez et vérifiez que la ceinture est ajustée et les sangles bien passées sous les bras. Manuels ou automatiques, les gilets gonflables sont équipés d’une bouteille de CO² dont la capacité correspond au volume “gonflable” du poumon. Les modèles automatiques, quant à eux, se déclenchent seuls en cas de chute à la mer.
Gilet de sauvetage gonflable UML ou Hammar ?
Les gilets gonflables automatiques possèdent différents type de déclencheurs.
Le système automatique (connu sous le nom d'UML ou UML Pro-Sensor) est à pastille de cellulose , laquelle, en se désagrégeant dans l’eau libère le système de déclenchement de la bouteille de CO². Les gilets de sauvetage gonflables que nous vous proposons ont une protection évitant les déclenchements intempestifs dus aux embruns.
Contrairement aux anciens systèmes à pastille de sel qui étaient sensibles à l'humidité, le système UML ne se désagrège qu'en cas d'immersion totale du gilet.
Retrouvez le gilet gonflable AD UML ici
Le déclencheur à valve hydrostatique (système Hammar) s’active sous la pression de l’eau. En principe, 10 cm d’eau suffisent. Attention, le principe hydrostatique semble attrayant sur le papier, mais dans la pratique, le déclencheur à valve hydrostatique est beaucoup plus difficile à réamorcer et plus onéreux.
Retrouvez le gilet gonflable AD Hammar ici
La révision du gilet gonflable automatique
Si les gilets en mousse ne demandent quasiment aucun entretien, il n’en est pas de même pour les gilets de sauvetage gonflables. A vous d'assurer votre sécurité en gardant toujours votre gilet de sauvetage en bon état. A noter que si vous êtes en mer avec un gilet gonflable déjà déclenché, celui-ci ne se comptabilise plus dans les gilets de sauvetage du bord. D'où l'intérêt d'avoir toujours avec soi un kit de rechange pour pouvoir le réarmer même en mer. Nous vous conseillons donc d'acheter ce kit de rechange dès l'achat du gilet de sauvetage et de le conserver avec vous.
Découvrez avec nous la révision du système de gonflage d’un gilet automatique.
Une révision en deux actes
La révision se passe en deux temps. On procède d’abord à une vérification générale du gilet de sauvetage et de ses composants et ensuite à une vérification du système de gonflage.
Le système de gonflage comprend plusieurs éléments :
- La cartouche de C02
- Le percuteur
- Le déclencheur (sauf pour les gilets gonflables manuels)
Le contrôle de votre gilet de sauvetage
Etape 1 : Vérification de l'état général
Le gilet de sauvetage doit rester propre. Pour le nettoyer utilisez une brosse et de l'eau savonneuse. Pensez à bien le rincer, mais sans mouiller le système de déclenchement !
Etape 2 : Déplier le gilet gonflable
Au moment de déplier le gilet de sauvetage, on repèrera le pliage (une photo peut être utile) pour le rangement final. Attention de ne pas actionner le déclencheur involontairement.
Etape 3 : Etiquette des révisions
La date de la dernière révision est portée sur le tableau imprimé sur la chambre du gilet gonflable. En fin de révision, vous porterez dessus vos propres indications. Celles-ci n'ont qu'une valeur indicative pour mémoire et n'ont aucune valeur légale
Etape 4 : Vérifiez l'état du tissu, des coutures et des sangles
Vérifiez l'état du tissu extérieur, surtout les plis qui forment des angles vifs, les coutures et les sangles. Adressez-vous à un voilier si certaines d’entre elles montrent des traces d'usure
Etape 5 : Vérifier le sifflet
Le sifflet doit fonctionner et être relié au gilet par un cordon.
Etape 6 : L'embout de gonflage manuel
L'embout doit être souple et la valve bien propre.
Etape 7 : Gonfler son gilet de sauvetage
Le gilet de sauvetage doit tenir en pression au moins 24 heures. Gonflez-le en évitant de le faire avec la bouche, vous feriez pénétrer de l'humidité à l'intérieur. Utilisez plutôt un gonfleur. Evitez le compresseur dont la puissance risque de faire éclater la chambre. Si vous constatez une perte, changez votre gilet gonflable.
Etape 8 : Dégonflez
Pour dégonfler son gilet de sauvetage, on doit utiliser le bouchon de l'embout en le positionnant à l'envers. Il faut réussir à bien vider toute l'air de la chambre pour réussir à bien plier le gilet gonflable.
Etape 9 : replier le gilet gonflable dans ses plis
Etape 10 : Laisser accessible le déclencheur manuel
Révision du système de gonflage UML ou Pro-Sensor
Etape 1 : Repérer le mécanisme
Le mécanisme se cache dans un côté. Il est repérable par le poids de la bouteille et la présence de la tirette de déclenchement manuel.
Sur cette image, il s'agit du système UML.
Le système Pro-Sensor a le même principe de fonctionnement mais comporte en plus deux indicateurs visuels de mise en place de la bouteille de Co2 et de la pastille. (vert : OK ou rouge : Pas OK)
Etape 2 : Démonter la bouteille
Pour éviter une fausse manœuvre et de percuter la bouteille involontairement, il est conseillé de commencer la révision en démontant la bouteille
Etape 3 : Vérifier l'état de la pastille de cellulose
Le capuchon vert indique que la pastille de cellulose est encore valable. Si la pastille est périmée, seule la partie rouge est visible.
Etape 4 : Vérifier le déclenchement manuel
En tirant sur le cordon, on actionne le percuteur manuellement. Le repère en plastique vert se décroche. Remettez-le en place, c'est un repère pour visualiser si le gilet de sauvetage a été déclenché involontairement. Un repère de remplacement est présent dans le kit de rechange.
Etape 5 : Remontage
Pour le remontage, on procède dans le sens inverse en commençant par la pastille de cellulose. Revissez la bouteille bien fermement afin qu’elle reste en place par la suite.
Etape 6 : Repliage
On referme ensuite le gilet de sauvetage en s'assurant que la chambre est bien dégonflée et que tous les éléments sont en place.
Révision du système Hammar
Etape 1 : Vérifiez le mécanisme
Le système Hammar possède un voyant (vert si tout est OK, rouge si le mécanisme est à changer) et une date de péremption du mécanisme (ici à changer avant 2021). A vérifier en premier.
Etape 2 : Utiliser la clé
Le kit de réparation comprend un mécanisme, une cartouche mais aussi une clé obligatoire pour déboiter le mécanisme.
Etape 3 : Faire pivoter la tête
A l'aide de la clé, on fait pivoter la partie noire sous la tête dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sur environ un huitième de tour. La partie jaune reste en place.
Etape 4 : Dégager la tête
Une fois tournée, la tête complète (jaune et noire) se dégage sans effort.
Etape 5 : Sortir la cartouche
Sur le système Hammar la cartouche de CO2 se trouve dans la chambre. Il faut la sortir en prenant particulièrement soin du joint d'étanchéité. Sans lui, la chambre ne sera plus étanche, le gilet de sauvetage ne restera plus gonflé…
Etape 6 : Dévisser la cartouche
Une fois extraite, on peut dévisser la cartouche pour la remplacer au besoin. Attention, sur le modèle Hammar de dernière génération MA1 EC (Et même sur certains A1), la cartouche est collée à son support noir et ne peut pas être dévissée. Tenir compte du poids du support ( 22 g ) lors de la pesée de la cartouche.
Etape 7 : Vérifier le voyant
Avant de revisser la cartouche, assurez-vous que le voyant est bien vert.
Etape 8 : Remettre la cartouche
Introduire la cartouche en prenant soin du joint. Les quatre broches restent à l'extérieur pour recevoir ensuite le mécanisme.
Etape 9 : Remonter le mécanisme
Pour être remis en place, le mécanisme est en position "ouvert". La partie jaune n'est pas alignée avec la noire. La fermeture se fait sans outils
Etape 10 : Vérification
A la fin du remontage, la bouteille et le mécanisme du système sont alignés.
Etape 11 : Replier le gilet
Au final, on replie le gilet dans ses plis en s'assurant que la tirette manuelle reste bien à l'extérieur du gilet.
Comment valider une bouteille de CO2
Vérification visuelle
Une fois percutée, la bouteille a été perforée (à gauche). Une bouteille neuve ne présente pas de trou (à droite).
Peser la bouteille
Une bouteille contient 33 g de CO2 – 38 pour les modèles 150 N et plus. Le poids est inscrit sur la bouteille. Il existe deux types de cartouches : en acier galvanisé avec garantie de deux ans et le modèle aluminium garanti 3 ans. La date sur la cartouche (au format jour/mois/année) indique la fabrication et la mise en pression. Les bouteilles n'ont pas de date de péremption mais il convient de les changer au moins tous les dix ans. En cas de rouille, aucune hésitation, remplacez-la, même si elle est encore bonne car le risque de fuites est important. Et profitez-en, en la percutant, pour vérifier votre gilet gonflable !
Les kits de rechange pour les gilets gonflables
A chaque gilet gonflable son kit !
A noter que vous trouverez dans votre magasin AD et sur notre site, des kits pour les gilets gonflables de la marque mais aussi des kits de rechange pour toutes les autres marques de gilet de sauvetage. Pour être sûr d'avoir le bon kit, mieux vaut venir au magasin avec votre gilet gonflable.
Retrouvez les Kits de rechange pour gilets gonflables ici
1. Le kit de rechange à pastille de cellulose.
Son remplacement se fait exactement comme le kit à pastille de cellulose présenté ici.
2. Le système Hammar et son outil obligatoire pour ouvrir la chambre.
Ce kit est aussi fourni avec une notice très détaillée. Attention, il existe deux sortes de kit Hammar, le A1 et le MA1 EC
Tableau de correspondance entre les gilets gonflables et les kits de déclenchement de rechange :
Désignation |
Réf. |
Kit de déclenchement |
Réf. |
Lien |
Gilet SKIPPER 165N AD pressiostatique |
S28087 / S28099 (New 2017) |
Hammar |
S28096 |
Kits de rechange pour gilets gonflables |
Gilet SKIPPER 165N AD automatique |
S28072 |
Pastille de cellulose |
S28077 |
Kits de rechange pour gilets gonflables |
Gilet enfant automatique |
S28070 / S28055 (New 2017) |
Pastille de cellulose |
S28076 |
Kits de rechange pour gilets gonflables |
Gilet Osprey 165N AD automatique |
S28092 |
UML Pro sensor cartouche cellulose |
S27210 |
Kits de re |